Pas de polémiques ! Lors de son précédent déplacement à la Réunion, où il débarque ce matin pour deux journées de campagne, Nicolas Sarkozy avait vu sa visite parasitée par la confusion des genres entre ses fonctions de ministre de l'Intérieur et sa qualité de candidat putatif à la présidentielle. C'était en septembre 2005 et il avait scandalisé la presse locale en affrétant un avion de l'Etat pour lui et son imposante sa suite une nuée de collaborateurs, son fils aîné, le handballeur réunionnais Jackson Richardson, une vingtaine de journalistes... (Libération du 1er octobre 2005). Récidiviste, il revient en tant que ministre. Mais pour ne pas torpiller une virée sous les tropiques où il doit signer un très opportun contrat de plan Etat-région avec 250 millions d'euros de financement à la clé, il a pris soin de déminer le terrain. C'est l'UMP qui finance son voyage. Coût de l'affaire : 12 000 euros officiellement... ou «plus près de 20 000 euros», comme l'assure un cadre du parti.
Réseaux. Après avoir longtemps critiqué les réseaux et les méthodes Chirac outre-mer, Sarkozy semble s'être mis dans les pas de son aîné. Il n'a aucune envie de bousculer les 1,4 million d'électeurs ultramarins ni les centaines de milliers d'«originaires» vivant en métropole. Ses méthodes : la séduction mâtinée de démagogie (il a ânonné une phrase en créole lors d'une visite à la Guadeloupe en mars 2006) et le conservatisme. Lui qui affirme vouloir «briser les tabous» en métr