Menu
Libération
Interview

Les chercheurs posent l'équation qui fâche

Article réservé aux abonnés
publié le 16 février 2007 à 6h09

Royal, Bayrou, Lepage... Les candidats à la présidentielle, ou leurs représentants, ont rendez-vous aujourd'hui à Strasbourg. Invités par la Confédérations des jeunes chercheurs, ils doivent présenter leurs propositions pour que les cerveaux bien formés exercent leurs talents dans les laboratoires publics et privés. En parallèle, le mouvement Sauvons la recherche (SLR) vient de poser douze questions aux candidats (1). Bertrand Monthubert, mathématicien et porte-parole de SLR, explique cette volonté d'obtenir des «précisions».

Vous posez douze questions précises aux candidats. Leurs propositions n'y répondent donc pas ?

Nous voulons en savoir plus sur leurs intentions. Il y a eu quelques engagements financiers mais cela manque de précisions sur la manière d'organiser la recherche et de la financer. Nous avons une forte préoccupation pour les jeunes. L'attractivité de la recherche publique diminue, le privé résiste à l'embauche des jeunes docteurs.

Quatre questions portent sur les moyens et l'autonomie des universités, en quoi cela concerne-t-il la recherche ?

La recherche est une des missions des universités et elle ne peut se concevoir séparément de la transmission des connaissances nouvelles. L'état financier catastrophique des universités retentit sur nos laboratoires qui y sont implantés et où la majorité des personnels de recherche sont des universitaires. Laisser les universités dans cet état, ne pas donner aux jeunes universitaires le temps de développer leurs rec