L'école plutôt que la défense. Jeudi soir lors d'un meeting à Dunkerque (Nord), Ségolène Royal a entonné l'un des vieux refrains de la gauche pacifiste en se prononçant contre la construction d'un second porte-avions.« Les moyens, nous les trouverons car quand j'entends le candidat de l'UMP demander la construction d'un deuxième porte-avions, je n'y suis pas favorable » s'est exclamé la candidate socialiste. « Si la nation est capable de dégager le coût d'un deuxième porte-avions, j'en fais ici le serment, cette marge de manoeuvre supplémentaire, cette valeur là, n'ira pas à la Défense nationale mais ira à l'Education nationale », a-t-elle expliqué sous les applaudissements.
C'est la première fois que Ségolène Royal se prononce aussi explicitement sur un grand programme de défense depuis son cafouillage sur le nombre de sous-marins nucléaires que possède la France.
Dans ses « 100 propositions » divulguées le week-end dernier, Ségolène Royal aborde les questions militaire au 93ème point : « Doter notre défense nationale de moyens à la hauteur des risques nouveaux. Notre capacité de dissuasion nucléaire doit être préservée ».
En visite à La Réunion, Nicolas Sarkozy a réagi vendredi matin au propos de sa rivale. « C'est quand même une idée curieuse de dire aux Français: il va falloir choisir, soit vous éduquez vos enfants, soit vous assurez leur sécurité! S'il y a des choix d'économie à faire, je les ferai sur bien autre chose »
Nicolas
Ségolène Royal préfère l'école au porte-avions
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par Jean-Dominique MERCHET
publié le 16 février 2007 à 7h00
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