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Portrait

Jean-Marc Fedida, l'important, c'est la robe

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publié le 17 février 2007 à 6h09

On s'interroge sur son visage de jeune premier. Comment en est-il arrivé là ? Manipulations ou circonstances ? La question pèse sur la plupart des grands avocats pénalistes et elle est souvent vaine. Les ténors du barreau n'ont pas vocation à copiner avec leur clientèle haut de gamme ­ patrons, politiques et autres décideurs... Prime l'intérêt intellectuel ou procédural d'un dossier, l'envie de glisser son grain de sel ou de foutre le souk ­ chacun sa méthode ­ dans les grandes affaires.

Jean-Marc Fedida n'échappe pas à la problématique, elle semble avoir été taillée pour lui. Il est de tous les dossiers politiques (HLM de Paris), financiers (Total), syndicaux (FNSEA), policiers (les RG et les casinos), fiscaux (yacht de Bernard Tapie), prud'homaux (le président du Sénat licenciant sa secrétaire) et même privés (un fils Villiers accusant son grand frère d'attouchements). Il doit bien y avoir un loup, une raison obscure à son omniprésence judiciaire. Et si, tout simplement, Me Fedida n'était qu'avocat, «résolument avocat» ?

Gisèle Halimi, avocate et figure historique du féminisme, ignore peut-être encore son curieux rejeton. Présentations : père psychanalyste, mère professeur de lettres modernes. Parents divorcés, d'où investissement particulier avec maman, communiste et féministe. D'où lecture assidue de Gisèle Halimi, transmise de mère en fils. Dès onze ans, Jean-Marc sait tout de la cause des femmes et des combats judiciaires qui vont avec. Il sera avocat. Pourquoi