L'école plutôt que l'armée. Jeudi soir à Dunkerque (Nord), lors d'un meeting consacré à l'éducation, Ségolène Royal a entonné l'un des plus vieux refrains de la gauche pacifiste en se prononçant contre la construction d'un second porte-avions. Mais, dès vendredi, les socialistes expliquaient que, tout compte fait, «on va le faire», ce porte-avions...
Nucléaire. «Les moyens, nous les trouverons car, quand j'entends le candidat de l'UMP demander la construction d'un deuxième porte-avions, je n'y suis pas favorable», s'est exclamée la candidate socialiste. «Si la nation est capable de dégager le coût d'un deuxième porte-avions, j'en fais ici le serment, cette marge de manoeuvre supplémentaire, cette valeur-là, n'ira pas à la Défense nationale mais ira à l'Education nationale», a-t-elle expliqué sous les applaudissements. Et d'ajouter, toutefois, que «cet équipement devait se faire dans le cadre de l'émergence d'une défense européenne et devait devenir un chantier européen».
«Cela ne peut pas être une opération franco-française», a déclaré hier matin le premier secrétaire du PS, François Hollande. Or le second porte-avions le PA2 comme disent les spécialistes est déjà un projet européen, plus précisément franco-britannique, puisqu'aucun autre pays de l'Union n'a jamais manifesté le souhait de s'y associer. Cette coopération franco-britannique, très difficile à mettre en oeuvre, est la raison pour laquelle Jacques Chirac a opté, dès 2004, pou