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Libération

Sarkozy promet, ses conseillers disent «oui, mais...»

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Face à la réalité budgétaire, des annonces sont revues à la baisse ou rétrogradées dans l'ordre des priorités.
publié le 17 février 2007 à 6h10

C'est l'art, délicat, de la promesse électorale. Qui tient jusqu'à ce qu'on la confronte à la réalité, notamment budgétaire. En la matière, Nicolas Sarkozy vient peut-être de tomber sur son vrai premier os. Et le camp socialiste de trouver (enfin) un bon moyen de l'attaquer. Arnaud Montebourg, porte-parole de la candidate, a dénoncé les «promesses fantaisistes et extravagantes» du candidat UMP. «La mystification est terminée», a renchéri Jean-Marc Ayrault.

A combien se chiffrent les annonces faites par le candidat de l'UMP ? A 68 milliards d'euros, comme prévu par la baisse des impôts et des prélèvements obligatoires de 4 points ? A 32 milliards sur cinq ans, comme affirmé vendredi par ses porte-parole ? A 50 milliards chiffrés par l'Institut de l'entreprise ? Ou bien à une «trentaine de milliards», comme le proclame sa garde rapprochée de parlementaires, Méhaignerie, Carrez et Lambert, peu soupçonnables de fantaisie budgétaire ?

En fait, le plus grand flou règne. Le candidat UMP s'est engagé à «ramener la dette publique à 60 % du PIB d'ici 2012, par rapport à son niveau attendu en 2007». Seulement, cette volonté d'austérité budgétaire, a fortiori quand la croissance est molle, paraît difficilement compatible avec les rafales d'annonces de dépenses nouvelles d'un côté et des réductions d'impôts de l'autre. Le candidat a ainsi affiché très tôt sa volonté de baisser l'ISF, de créer un «bouclier fiscal à 50 % des revenus»... Sans oublier