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Des services de renseignements fusionnés ?

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La suggestion de Nicolas Sarkozy est un «serpent de mer»
publié le 20 février 2007 à 6h12

«Il faudra bien réussir la fusion des services de renseignements», affirmait Nicolas Sarkozy, dans les Echos de la semaine dernière. Une proposition qu'il inscrit aux côtés de la «fusion des services des impôts et de la comptabilité publique, et de celle de l'Unédic et de l'ANPE», dans le cadre d'une «réforme de l'Etat» visant à réduire les dépenses publiques. Cette «fusion des services est un serpent de mer dont on parle depuis plus de vingt ans», avance Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement. L'idée généralement avancée est de regrouper les Renseignements généraux (RG) et la Direction de la sûreté du territoire (DST), deux services dépendant du ministère de l'Intérieur, au sein d'une même structure, baptisée Direction générale de la sécurité intérieure. «Cela renforcerait leur efficacité, mais ne permettrait pas de réduire les coûts», avance Eric Denécé. «Aborder cette délicate question, comme le fait Nicolas Sarkozy, en ne se souciant que de faire des économies et de réduire les effectifs au plus vite, n'est pas sérieux», dénonce pour sa part l'ancien ministre (PS) de la Défense Paul Quilès.

Faut-il aller plus loin en créant un seul grand service, avec la DGSE, chargée du renseignement à l'étranger et qui est rattachée à la Défense ? Nicolas Sarkozy ne tranche pas. «Là, on ne sait plus où l'on va...» ajoute Paul Quilès.

Pour sa part, Pierre Lellouche, conseiller de Nicolas Sarkozy,