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Révision de la Constitution : la droite cache mal ses divisions

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Les trois textes voulus par Chirac, dont celui sur le statut pénal du chef de l'Etat, ont été adoptés par le Congrès.
publié le 20 février 2007 à 6h13

Hommage en demi-teinte à Jacques Chirac. Convoqués hier en Congrès à Versailles par le chef de l'Etat, députés et sénateurs sont venus en masse pour voter une triple révision de la Constitution : le gel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, la réforme du statut pénal du chef de l'Etat et l'inscription de l'abolition de la peine de mort. Une affluence surprise. En pleine campagne présidentielle et à l'approche des législatives, les élus rechignaient à l'idée de devoir abandonner leur terrain d'élection. Leur résistance était d'autant plus vive que les réformes constitutionnelles proposées étaient contestées jusque dans les rangs de la majorité. La nécessité de l'«union», opportunément rappelée par Nicolas Sarkozy, a calmé la fronde montante.

Chacun des trois textes a recueilli les trois cinquièmes des suffrages exprimés nécessaires à leur adoption définitive. «C'est une journée pour la République», pavoise Dominique de Villepin. Le Premier ministre, «tout à fait de bonne humeur», enchaîne : «Je suis fier d'être le gouvernement qui aura permis à cette mandature d'aller jusqu'au bout de l'action et des engagements de Jacques Chirac.»

A analyser d'un peu plus près, les résultats des trois scrutins, ce satisfecit est pour le moins rapide. Sur deux des trois textes présentés, les scores prouvent l'existence de divisions fortes au sein de la majorité. C'est vrai du gel du corps électoral néo-calédonien à son niveau de 1998, par exemple. Cet engagement pris pa