Pendant la campagne des élections présidentielles, on voit poindre le thème de la démocratie participative chez plusieurs candidats. On distinguera la réalité et les objectifs politiques de ce type de démocratie en présentant les avatars et les points forts de la démocratie participative et en soulignant les écueils et les risques de déviation, sans omettre les exemples étrangers. En France, la réalité de la démocratie participative s'est manifestée à deux reprises dans les années 60 : l'élection au suffrage universel du Chef de l'Etat impulsée par le Général de Gaulle en octobre 1962 qui s'est traduite, à la suite de la motion de censure renversant le gouvernement Pompidou, par une défaite des corps intermédiaires ( Parlement, classe politique). Ceux-ci ont pris leur revanche le 27 avril 1969, lors du référendum transformant le Sénat et les Régions. Parallèlement, l'autogestion dans les entreprises proposée par Michel Rocard dans les années 70 correspond à une pratique entrepreneuriale de la démocratie participative. Cette forme de démocratie s'exerce de façon directe entre un responsable charismatique et le peuple. D'où, un premier avatar : le populisme. On constate que celui-ci n'est pas attaché par définition à un courant autoritaire ou fasciste. En ce qui concerne Jean-Marie Le Pen, il est évidemment de la droite extrème, au même titre que Jörg Haider en Autriche et Vladimir Meciar en Slovaquie. Partisans du libéralisme économique, ceux-ci regroupent tout autant des
2007: Renouveau de la démocratie participative?
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par Jean-François Durantin
publié le 21 février 2007 à 7h00
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