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Libération

La fraude fiscale en ligne de mire des candidats

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Un rapport de la Cour des comptes l'évalue entre 30 et 40 milliards d'euros.
publié le 21 février 2007 à 6h13

(avec AFP)

En pleine campagne électorale, un nouveau sujet s'offre aux candidats à l'Elysée : la fraude fiscale et sociale dont un rapport affirme qu'elle atteint chaque année entre 30 et 40 milliards d'euros en France. Soit l'équivalent du déficit budgétaire.

Le montant de la fraude atteint 1,7 % à 2,3 % du produit intérieur brut, selon des chiffres tirés d'un rapport du Conseil des prélèvements obligatoires (un organe de la Cour des comptes) à paraître le 1er mars mais révélé hier par le quotidien les Echos. C'est «une estimation qui ne me surprend pas», a aussitôt commenté le ministre délégué au Budget, Jean-François Copé. Néanmoins, il a pris soin d'ajouter qu'il réunira, dès qu'il aura possession du rapport, «le directeur général des impôts, le directeur général de la comptabilité publique, le directeur général des douanes pour faire un point précis sur la manière de tirer tous les enseignements et les conclusions de ce rapport», car «c'est un sujet qui mérite qu'on y soit très attentifs».

Peu étonné donc, le ministre mais plus que le Syndicat national unifié des impôts : «Nous sommes encore moins surpris que M. Copé», a réagi le Snui. En effet, dans une récente évaluation, le syndicat avait estimé la seule fraude fiscale entre 40 et 45 milliards d'euros par an, et ce, sans compter les cotisations sociales.

Pourtant, ce sont ces dernières qui constituent la plus grosse part des fraudes (de 8,4 à 14,6 milliards), avec les fraudes à la TVA (