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Les chasseurs attirent les présidentiables sur leurs terres

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La Fédération nationale a audité hier les candidats et leurs intentions.
publié le 21 février 2007 à 6h14

A la chasse aux voix des chasseurs. Les candidats à la présidentielle ont été auditionnés hier à la Maison de la chimie à Paris par les représentants des fédérations départementales de chasse. Après avoir signé le «pacte écologique» de Nicolas Hulot fin janvier et planché devant les sportifs la semaine dernière, il s'agissait hier de caresser ce nouveau lobby dans le sens du poil. A l'exception, notable de la verte, Dominique Voynet qui a lancé une violente rafale de plomb écolo, tous ont revêtu les habits de la ruralité sinon le treillis du chasseur.

Neutralité. «Ils savent que la chasse pèse entre 400 000 et 500 000 voix», explique Paul-Henri Hansen Catta, un spécialiste de la chasse. Seulement voilà. «L'électorat chasseur est une proie difficile à capturer», a averti Charles-Henri de Ponchalon, le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), qui revendique 1,3 million d'adhérents. Un exercice d'autant plus compliqué que «si les dirigeants de la chasse sont plutôt à droite, les chasseurs sont en majorité de gauche», estime Thierry Coste le conseiller politique de la FNC. C'est pourquoi, les caciques de la FNC ont tenté de jouer la neutralité. Ainsi, Frédéric Nihous, candidat de Chasse pêche nature et traditions (CPNT), crédité de 0,5 % dans les sondages, a ainsi été auditionné «comme les autres».«CPNT a longtemps été le cheval de Troie de l'UMP dans l'électorat chasseur. Sarkozy croit arriver en terrain conquis. Seulement à trop