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Libération

En Mayenne, Royal veut «sortir de l'inertie libérale»

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Dans l'Ouest et en Normandie, la candidate du PS a développé hier les volets emploi et entreprise de son pacte.
publié le 22 février 2007 à 6h15

Mayenne, Orne, Calvados envoyé spécial

Aller chercher Nicolas Sarkozy sur le terrain de l'économie. C'est ce que s'est attaché à faire Ségolène Royal, hier, au cours d'une tournée destinée à marteler les principales mesures, en matière d'emploi et d'entreprise, de son pacte présidentiel, qu'elle avait déjà largement développées la veille à Rennes. Mais, aussi, à «ringardiser» son principal adversaire de droite en se positionnant comme la «candidate de la modernité et de l'efficacité économique, de l'utilité de l'action de l'Etat», selon les mots de son directeur de campagne Jean-Louis Bianco. Sur le thème : «Sarkozy est le problème, Royal est la solution.»

«Brutalité». Ségolène Royal l'avait déjà expliqué, lundi sur TF1. Elle l'a répété, hier, toute la journée, en commençant à la salle des fêtes de Changé (Mayenne), face à quelques centaines de sympathisants : «Je ne suis pas favorable à une société de l'assistanat.» Rhétorique a priori libérale, qu'elle corrige par une conception rénovée du rôle de la puissance publique, lorsqu'elle se pose en candidate soucieuse de «sortir de cette inertie libérale qui consiste à dire : l'Etat ne peut plus rien». Et de prôner des aides publiques qui «ciblent les entreprises, les vraies, celles qui se battent, conquièrent des marchés et respectent les salariés». Avant de fustiger les propositions en forme de «discours flou et inopérant» de son adversaire de droite, dont la suppression de l'impôt sur la fort