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Libération

Europe : Sarkozy veut un traité simplifié

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A Strasbourg, il regrette l'«incompréhension» entre l'UE et les citoyens.
publié le 22 février 2007 à 6h15

L'Europe à la carte d'un côté, l'Europe politique de l'autre. A Strasbourg hier soir où il tenait un meeting consacré à l'Europe, Nicolas Sarkozy a indiqué que sa «priorité absolue» s'il était élu serait de la «débloquer institutionnellement». Concrètement, il proposera aux membres de l'UE de se mettre d'accord sur un traité simplifié qui reprendra les dispositions de la Constitution européenne (rejetée par référendum en France) «qui n'ont pas suscité de désaccord majeur durant la campagne référendaire». Il entend par ailleurs mettre fin à la règle de l'unanimité «pour que ceux qui veulent agir ne puissent pas en être empêchés [...] et qu'à l'inverse nul ne soit obligé d'agir quand il ne le souhaite pas».

Se posant en «Européen de coeur, de convictions», Nicolas Sarkozy a assuré qu'il n'entendait pas renoncer à cet idéal «au prétexte qu'il y a une incompréhension entre l'Europe et tant de nos concitoyens». Son constat : l'Europe est en crise. Et c'est elle qui selon lui est responsable du rejet de la Constitution en France et aux Pays-Bas. A l'entendre, cette crise est «politique, morale et culturelle». Elle est la «crise de la civilisation européenne». A coups de phrases chocs fleurant parfois la démagogie («Nous avons fait l'Europe pour la démocratie et non pour la bureaucratie»), il a paradoxalement plaidé pour que l'Europe cesse d'être le «bouc émissaire de tous nos malheurs». D'où la nécessité pour lui