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Libération

Comment Jospin est revenu en haut de l'affiche

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publié le 24 février 2007 à 6h18

Jeudi en fin de journée, la liste était bouclée et Ségolène Royal s'apprêtait à annoncer la composition de son «équipe du pacte présidentiel». Avec, en place d'honneur, ses deux anciens rivaux, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius. Peu après 19 heures, un coup de fil entre la candidate et Lionel Jospin change la donne. L'ancien Premier ministre fait part de sa «disponibilité». Tout est à refaire. La réorganisation du dispositif de campagne ne sera finalement rendue publique qu'à une heure tardive, vers 22 h 30. Avec, cette fois, Jospin en vedette américaine. Pas superstitieuse, Ségolène Royal l'a placé en tête d'une liste de treize noms, qui comprend les principales personnalités du parti. Sauf Jack Lang, confirmé «conseiller spécial» ­ rejoint par Julien Dray ­ et Michel Rocard, qui semble ne plus vraiment faire partie de la famille...

Blum et Jaurès. Le soutien de Lionel Jospin à Ségolène Royal n'est pas une surprise absolue. Le 22 novembre, il avait expliqué d'une manière très laconique qu'«elle est désormais la candidate de tous les socialistes, dont je suis», ajoutant, sur son blog : «D'une façon ou d'une autre, je m'efforcerai de contribuer à la victoire contre la droite.» Deux choses semblent l'avoir poussé à afficher un soutien plus explicite. «Il est ulcéré de voir Sarkozy récupérer Blum et Jaurès et s'adresser aux travailleurs», affirme un jospiniste. Jospin veut donc en revenir à une logique plus «antagonique» co