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Libération

Royal et Fabius, une photo de famille aux sourires forcés

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publié le 26 février 2007 à 6h19

Seine-Maritime envoyé spécial

Quelques pas en bord de Seine, une péniche qui passe, une brise marine dans les cheveux : il ne manquait guère qu'un lâcher de pigeons pour parfaire l'idyllique cliché des retrouvailles entre Ségolène Royal et Laurent Fabius, samedi dans le petit village de la Bouille (Seine-Maritime). Et peu importe si les deux ex-compétiteurs s'étaient en réalité retrouvés un peu plus tôt sur le parking du Novotel, nettement moins romantique, pour caler les derniers détails de la scène. Trois mois après les primaires, et quarante-huit heures après l'annonce d'une «équipe du pacte présidentiel» comprenant, outre l'ancien Premier ministre, Dominique Strauss-Kahn et Lionel Jospin, l'essentiel était bien de soigner l'image de la cohésion retrouvée des socialistes. Et, aussi, le son. «J'ai besoin de tous les talents, toutes les énergies», dit Ségolène Royal, évoquant une photo de famille que «les socialistes attendaient».«Le rassemblement, il est là, ajoute Laurent Fabius. On peut avoir des différences et en même temps travailler ensemble vers le même objectif.» Un socialiste du coin, paraphrasant Audiard, résume : «L'unité des socialistes, c'est comme la Sainte Vierge. Si elle n'apparaît pas de temps en temps, le doute s'installe...»

Plaisanteries. Et, puisqu'il était question de foi, c'est entre noix de Saint-Jacques et filet de saint-pierre, à la table de l'Hôtel de la Poste, que les deux ex-rivaux ont ensuite communié. <