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Libération

Foin de «strapontin», Bayrou se voit en rassembleur

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publié le 27 février 2007 à 6h20

Le «troisième homme» sur TF1, la chaîne qu'il avait soupçonnée, cet automne, d'«orienter» les Français vers un «choix tout fait» entre Sarkozy et Royal. Exprimant des doutes sur les «règles d'équité» de l'émission J'ai une question à vous poser, François Bayrou avait menacé de ne pas y participer. Il a préféré rentrer dans le rang médiatique après avoir obtenu, au vu de sa progression dans les sondages, une heure trente de temps d'antenne, contre une heure initialement prévue.

Le président de l'UDF n'aura pas eu à se plaindre des Français qu'avait sélectionnés pour lui la Sofres. Les questions étaient aimables, les réponses parfois confuses. La première, on ne peut moins dérangeante, a porté sur sa célèbre gifle à un gamin présumé pickpocket lors de la campagne de 2002. L'occasion pour le candidat de dire son attachement aux «rappels à la règle» et au rôle de l'adulte dans la prévention. Pendant plus de vingt minutes, consacrées aux questions éducatives, il n'a pas ménagé ses efforts pour convaincre les enseignants, un électorat auprès duquel sa percée serait particulièrement forte. Pas question, a-t-il promis, de «laisser entrer au collège des élèves qui ne maîtrisent pas l'écrit et la lecture».

Bête noire. Comme Ségolène Royal, il jure qu'avec lui à l'Elysée c'en sera fini de la «chasse aux postes» à l'Education nationale. Il veut «garantir les moyens», marquant ainsi une rupture avec la politique conduite par le seul