Madrid de notre correspondant
Solennel, manifestement davantage candidat à la présidentielle que ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy n'a pas raté, hier, ce qui est devenu le symbole espagnol du terrorisme islamiste : le «bosquet des absents», un ensemble de cyprès plantés dans le parc du Retiro en hommage aux 191 victimes du massacre du 11 mars 2004. Il y a déposé une gerbe de fleurs. Chemin faisant, il n'a cessé de parler de Cécilia. Le maire de Madrid Ruiz-Gallardón, qui l'accompagnait, est cousin issu de germain de son épouse. Et, comme elle, descendant du compositeur Isaac Albéniz. Mais les embrassades avec Gallardón, un poids lourd du Parti populaire (PP), ne tenaient pas seulement à ces liens de parenté : Nicolas Sarkozy a une forte affinité idéologique avec cette droite espagnole ultraconservatrice.
Hasard du calendrier ou pas, c'est au moment où le candidat de l'UMP après un intermède social cherche à renouer avec son discours sécuritaire qu'il retrouve ses «amis» du PP, dont l'opposition à Zapatero est d'une virulence jamais vue depuis la fin du franquisme en particulier au nom du refus de dialoguer avec ETA.
Accolades. Après ses visites obligées à Zapatero et à son ministre de l'Intérieur Rubalcaba, Sarkozy a laissé libre cours aux accolades avec les poids lourds conservateurs, dont le chef de file Mariano Rajoy. Et celui qui avait participé à la convention du PP en mars 2006 (où il avait été applaudi), a pu compter sur la présence de l'état-major de ce pa