Pas facile de porter une double casquette. «Vous voulez parler à Xavier Bertrand, ministre de la Santé ou à Xavier Bertrand porte-parole de Nicolas Sarkozy», s'interrogeait-on hier au ministère, sollicité pour réagir aux déclarations de Nicolas Sarkozy dans le Cher. Le candidat UMP qui n'aime pas le vin a soutenu lundi, après quelques gorgées de sancerre, que le «vin n'est pas une drogue. Assimiler le vin au tabac ou à la drogue c'est une erreur». Dans sa lancée, il a continué en déclarant qu'il était prêt à «ouvrir la publicité s'agissant de la consommation de vin» pour que la viticulture française puisse se battre «à armes égales» avec ses concurrents du «monde entier». Gloups. «Cela remet en cause les vingt dernières années de travail, s'étrangle Jean-François Valette, directeur d'Aides Alcool. Tous les spécialistes ont démontré que l'alcool est une drogue puissante au même titre que l'héroïne.» Le banaliser, c'est admettre «qu'il y a des bonnes et des mauvaises drogues, continue-t-il. C'est un comportement archaïque. L'immense majorité des pays occidentaux ont développé une politique de prévention et de soin qui travaille sur l'ensemble des substances psycho-actives. Revenir à une politique de lutte contre le tabac, à une autre contre l'alcool, à une autre encore sur les substances illicites, cela fait perdre de l'argent, du temps, des compétences, cela complexifie tout et c'est faux».
«Personne ne peut