Obligatoire ou volontaire ? Si les principaux candidats à la présidentielle s'engagent tous à créer un «service civique» pour les jeunes, les choses se compliquent dès lors qu'il s'agit de le rendre vraiment obligatoire. Une option ardemment défendue par un groupe de personnalités (1), animé par le journaliste Max Armanet et le diplomate Pierre Morel, qui organise, aujourd'hui à l'Assemblée nationale, un colloque «pour un service civique obligatoire».
Nicolas Sarkozy se prononce clairement dans ce sens. «Nous voulons un service de six mois, pour les garçons et les filles de 18 à 30 ans, avec un volet militaire pour ceux qui le souhaitent», précise-t-on dans l'entourage du candidat de l'UMP. A droite, cette position ne fait pas l'unanimité. François Fillon traîne les pieds, Michèle Alliot-Marie est contre et Dominique de Villepin n'y est pas du tout favorable. «Très lourd, très complexe, très difficile à mettre en oeuvre», répète le Premier ministre.
Réservés. Mêmes nuances à gauche. La 78e proposition de Ségolène Royal, présentée à Villepinte, prévoit d'«instaurer un service civique pour les jeunes». Mais sans la mention «obligatoire», qui figure, elle, dans le projet socialiste. Du coup, l'ancien ministre Bernard Kouchner a été mis à contribution et avance désormais l'idée d'un «service mixte et universel». Dans un rapport remis le 22 février à la candidate, il propose une sorte d'obligation progressive en «commençant par 5