Bordeaux envoyé spécial
Embouteillage de poids lourds en Aquitaine. Loin des «marécages» dans lesquels Nicolas Sarkozy a répété, dans une allusion claire aux questions posées sur son patrimoine, ne pas vouloir se laisser entraîner «par les adeptes des basses manoeuvres». Hier, au milieu des vignobles bordelais, le candidat de l'UMP était escorté d'une impressionnante brochette de personnalités : les deux ex-Premiers ministres Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin, la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, et ceux de l'Agriculture, Dominique Bussereau, du Budget, Jean-François Copé, et de la Justice, Dominique Perben. Tout ce beau monde s'était donné rendez-vous dans le petit village des Artigues-de-Lussac (Gironde) pour l'inauguration d'une place au nom de la célébrité locale : l'académicien Maurice Druon.
Serments gaullistes. Nicolas Sarkozy, qui ironisait le mois dernier sur l'attroupement d'éléphants socialistes autour de Ségolène Royal, a voulu démontré hier qu'il avait, mieux que son adversaire, su rassembler son camp. Pour le candidat UMP, la présence de MAM et plus encore celle de Juppé devaient donner du poids à ses serments gaullistes. Sans parler de son adoubement par Maurice Druon, l'auteur nonagénaire des Rois maudits, dont il a confié qu'elle fut sa «première émotion littéraire».
Sur le perron de sa splendide demeure, une ancienne abbaye cistercienne, l'auteur du Chant des partisans ne s'est pas fait prier pour faire passer