La pêche aux voix antinucléaire ? C'était hier sur la Seine. Voynet, Lepage, Bové et Besancenot se sont retrouvés le matin dans la même péniche, ancrée quai de Montebello, à Paris. Ces quatre petits candidats, qui rament pour obtenir les 500 parrainages et se hisser au-delà des 2 % d'intentions de vote, avaient répondu favorablement à l'appel du réseau Sortir du nucléaire et d'un collectif d'associations (de Greenpeace aux Amis de la terre) qui luttent contre l'implantation du prototype de réacteur EPR à Flamanville (Manche). Des centaines de milliers de militants écolos qui n'ont rien d'un menu fretin électoral : 600 000 cartes postales «Stop EPR» vont être distribuées à la population avec la consigne de les envoyer aux candidats.
Ambiance. Arrivé le premier, Olivier Besancenot, candidat de la LCR, tombe nez à nez avec José Bové. Les deux antilibéraux, l'un trotskiste l'autre écolo-altermondialiste, se font la bise. Et devisent sur la guéguerre déclenchée par une poignée de militants pro-Bové qui chiperaient des signatures de maires à la LCR avec des arguments «en dessous de la ceinture». En riposte, la LCR a envoyé mardi une missive «aux élus qui hésitent entre Olivier et Bové», leur rappelant qu'il leur «paraît improbable que Bové parvienne à recueillir ses 500 signatures». La LCR leur «demande de réserver leur signature» jusqu'au 11 mars, date à laquelle Bové devrait rencontrer les Collectifs antilibéraux pour décider s'il va jusqu'au bo