La théorie du complot encore et toujours. Pour expliquer ses difficultés à réunir les 500 signatures nécessaires pour valider sa candidature, Jean-Marie Le Pen dénonce, en termes à peine voilés, la main de Philippe de Villiers agissant dans l'ombre. Un complot villiériste.
A deux semaines chronos du délai de remise des formulaires officiels au Conseil constitutionnel, il manque encore 100 signatures au président du FN. «J'avais réuni environ 500 promesses. Malheureusement, un certain nombre n'a pas été honoré», a précisé, hier, le leader frontiste. Près de 20 % des maires qui s'étaient engagés à donner leur signature au candidat du FN lui ont fait faux bond. Même si les difficultés de Le Pen sont bien réelles, elles sont malgré tout moindre qu'en 2002. 60 % des maires s'étaient alors rétractés au dernier moment, hypothéquant sérieusement sa candidature. Le leader d'extrême droite, comme à son habitude, dramatise la situation.
Pour le Pen, «ce mouvement de retrait des maires ne doit rien au hasard». Selon lui, des personnes se faisant passer pour des journalistes auraient appelé des maires censés signer pour Le Pen en Bourgogne, Franche-Comté et Picardie pour leur demander «s'ils n'avaient pas peur des représailles», «s'ils se rendaient compte de ce qu'ils avaient fait». «Et si le maire demande comment le journaliste a eu son nom, la personne répond que c'est le FN qui lui a donné», a ajouté Le Pen. Les faux journalistes se seraient prévalu d'appartenir à p