L'unité qui prévaut à l'UMP en ces temps de présidentielle connaît quelques accrocs en coulisses. Jean-Louis Debré, le président sortant ayant hier prêté serment comme président du Conseil constitutionnel, la bataille pour sa succession au perchoir de l'Assemblée nationale prend un tour aigu. L'élection aura lieu demain.
Auparavant, le groupe UMP va devoir départager les trois candidats déclarés l'actuel premier vice-président de l'Assemblée, Yves Bur, le questeur Claude Gaillard, et le président de la commission des affaires économiques Patrick Ollier au terme d'un scrutin uninominal à deux tours.
En dépit de ses efforts, le patron des députés UMP, Bernard Accoyer, a échoué à dégager une solution de consensus à laquelle aspirait Nicolas Sarkozy. Pour le candidat de l'UMP, cette primaire risque en effet de jeter un coup de projecteur inopportun sur les lignes de partage qui persistent au sein la majorité. Et ce alors que l'enjeu pourrait laisser perplexe le citoyen ordinaire : l'Assemblée nationale ayant achevé ses travaux le 22 février, tenir le perchoir jusqu'au 19 juin, date de fin de la douzième législature, a tout d'une sinécure.
Discorde. Tout au plus, le nombre de postulants au perchoir pourrait-il être ramené à deux. Côté étalage des divisions, c'est gagné. Le numéro 2 de l'UMP et ancien baron de l'UDF, Pierre Méhaignerie, a le premier entonné l'air de la discorde : alors que Nicolas Sarkozy prône «l'ouverture» a-t-il dit, il ne serait pas «cohérent»