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Libération

Sarkozy en meeting du bon côté de la banlieue

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Le candidat s'en prend à Bayrou et promet de «passer à Argenteuil».
publié le 7 mars 2007 à 6h30

Cormeilles-en-Parisis, Val-d'Oise, est une coquette banlieue pavillonnaire : bâtisses en meulière, vieille église, placettes fleuries et forêt qui borde la commune. Juste de l'autre côté de l'autoroute, c'est Argenteuil et sa fameuse dalle sur laquelle Nicolas Sarkozy continue à jouer l'arlésienne. Mais «je passerai à Argenteuil», a-t-il néanmoins réaffirmé en marge de la réunion.

Tandis que le président de l'UMP discourait hier soir en montrant ses muscles sur l'immigration («aucune régularisation massive») ou la délinquance, un monsieur lui a lancé : «On aura ta peau.» Les gros bras de l'UMP n'ont pas bougé. Un peu plus tard, c'est une femme qui a hurlé : «Sarko, Sarko, Argenteuil aura ta peau.»

Lors de son discours, le candidat de l'UMP n'a pas eu un mot pour la banlieue, préférant consacrer son propos à l'Etat et au rôle qu'il entend lui attribuer s'il est élu. Au-delà d'un énième discours truffé de références historiques (de Saint Louis à l'état industriel de Pompidou en passant par la saga des Capétiens), la réunion publique d'hier soir a pour la première fois depuis le début de la campagne consacré un nouvel adversaire pour l'UMP : François Bayrou. Si Nicolas Sarkozy a pris soin de ne jamais le citer, deux de ses fidèles se sont chargés à la tribune de mener l'offensive. Car, depuis que le candidat centriste a atteint les 20 % dans les sondages, il importe de ramener l'électorat de droite dans le droit chemin UMP. «Je respecte François Bay