Carcassonne envoyée spéciale
Le gouvernement en veut-il à José Bové ? C'est en tout cas l'impression du candidat antilibéral, qui a dénoncé hier «l'acharnement politique des ministres de l'Intérieur et de la Justice». Objet de deux procédures judiciaires étrangement menées, le leader paysan n'hésite pas à y impliquer Nicolas Sarkozy et Pascal Clément. Le premier pour avoir «essayé par tous les moyens de [le] condamner dans cette affaire». José Bové fait ainsi référence au procès pour lequel il comparaissait hier au tribunal de Carcassonne (Aude) aux côtés de quatre autres militants anti-OGM.
Parking. Le 13 avril 2006, les cinq s'étaient rendus en compagnie d'une centaine de militants sur le site du fabricant de semences Monsanto à Trèbes (Aude) pour vérifier que celui-ci ne stockait pas d'OGM illégaux. L'entreprise a porté plainte pour «entrave à l'exercice de la liberté de travail». Mais coup de théâtre hier lors du procès. Me François Roux, avocat de longue date du leader paysan, a obtenu le renvoi de l'audience, en révélant que le document de police sur lequel s'est appuyé le parquet de Carcassonne pour mener son instruction était un faux. Le procès-verbal en question, établi par un adjudant de police, indique en effet que le jour de la manifestation à Trèbes huit véhicules appartenant à José Bové auraient été vus sur un parking à proximité. Or sur les huit, un seul est encore la propriété de l'habitant du Larzac. «Plusieurs sont à la casse, d'autre