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Libération

Pour se rassurer, Sarkozy fait suer son QG

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publié le 8 mars 2007 à 6h31

Mine renfrognée, humeur de chien : tel est Nicolas Sarkozy depuis le début de la semaine. Hier encore, dans son QG de campagne, «il nous en a mis une couche à chacun», confie un de ses plus proches collaborateurs. En dépit de dizaines de sondages qui le donnent vainqueur au second tour, le patron de l'UMP est inquiet, nerveux. Il cherche à donner un nouveau souffle à sa campagne «installée dans la routine», juge-t-il, et n'est pas dupe des «trompe-l'oeil» qui l'entourent : des salles de meeting pleines, une machine électorale au sommet de sa puissance et une famille politique (chiraquiens compris) a priori à sa botte.

Course en tête. Mais Nicolas Sarkozy n'est pas content : «Soyez plus inventifs. Continuez à me permettre d'avoir de l'avance, c'est ce qui me permet de préserver ma liberté de ton», a-t-il lancé à son équipe. ça, c'était pour les amabilités publiques. Car il s'est aussi plaint de «l'embourgeoisement» de certains membres de son staff se comportant comme «des parvenus». Et à en croire un autre membre de son équipe, ses «gueulantes des derniers jours sont terrifiantes». Cette crise du candidat, qui fait la course en tête depuis janvier, est-elle passagère ou traduit-elle l'angoisse de celui qui connaît les faiblesses de sa campagne ? «Il voit parfaitement les choses qui ne fonctionnent pas, et c'est lui le plus à même de les rectifier. Pour lui, la course présidentielle est une ascension continue, et il nous met