Nicolas Sarkozy s'est engagé hier à «maintenir notre effort de défense au moins à son niveau actuel», trois jours après la promesse de Ségolène Royal de ne pas réduire les crédits militaires si elle est élue.
Lors de la «journée UMP de la Défense», qui s'est tenue hier à Paris avec la participation d'André Glucksmann (lire sur Libération.fr), Sarkozy n'a pourtant pas manqué de dénoncer «l'incurie des socialistes». Et ce d'autant plus vivement que la plupart de ses propositions convergent avec celles de la candidate du PS, que ce soit sur la relance de la défense européenne, le renforcement des pouvoirs du Parlement ou le souci d'améliorer la condition sociale des militaires.
Le candidat de l'UMP est apparu cependant nettement moins enthousiaste que sa rivale sur la dissuasion nucléaire. Certes, elle reste «un impératif absolu», mais Sarkozy s'est contenté d'affirmer que «les programmes de modernisation, qui se révéleront nécessaires, seront poursuivis». Royal s'est, elle, engagée à poursuivre tous les programmes en cours.
En revanche, le candidat de l'UMP a renouvelé son soutien au second porte-avions, avec le zèle du nouveau converti. En janvier, il notait que, «dans l'absolu», ce programme «pouvait paraître nécessaire». Depuis lors, il l'est devenu, puisque c'était une des conditions du ralliement de Michèle Alliot-Marie à sa candidature.
Comme Royal, Sarkozy propose de créer un «service civique» avec une dimension militaire. Ma