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Libération

Ségolène Royal : «La femme est un animal politique»

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Hier, en meeting à Dijon, la candidate PS a célébré la journée du 8 mars.
publié le 8 mars 2007 à 6h31

Dijon envoyé spécial

Voilà au moins une ressource du Parti socialiste que ne pourront tenter de préempter, dans la compétition présidentielle, ses adversaires de droite : la féminité de sa candidate, qu'elle a soigneusement mise en scène, hier à Dijon, à la veille de la Journée de la femme. Un ressort dont elle a usé face à 7 000 personnes réunies au Zénith local.

Aspirations. Car c'est d'elle-même qu'il fut question, dans un discours construit pour inscrire sa candidature «dans la longue marche des femmes, riche de silences, d'injustices, de solitude, de violence, mais aussi de combats et d'aspirations à l'égalité». Combat que devrait couronner, à ses yeux, le scrutin présidentiel, «rendez-vous majeur d'une femme avec le peuple français», en vue duquel elle a résumé ce qui constitue à ses yeux un avantage majeur pour incarner le renouveau : «Je ne vous demande pas de voter pour moi parce que je suis une femme. Mais je suis une femme. Et avec moi, le vrai changement politique, il est là. La politique ne sera plus jamais comme avant.»

Son parcours, la candidate socialiste l'a donc resitué dans le «très long combat des femmes et des figures de celles qui de tous temps ont refusé de courber l'échine». Elle a convoqué «Jeanne d'Arc, fille du peuple et fille rebelle, à qui l'on a reproché d'avoir pris les armes et revêtu un habit d'homme», la communarde Louise Michel, la mulâtresse Solitude, Olympe de Gouges, à qui elle a promis le Panthéon, «m