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Libération

Les candidats interpellés sur l'euthanasie

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Sarkozy est contre le statu quo, Royal est pour une nouvelle loi, et Bayrou reste flou.
publié le 9 mars 2007 à 6h32

D'un coup, elle s'est énervée. «Cela fait des centaines de réunions que je suis. Depuis la mort de Vincent, je n'arrête pas. Et là, je suis déçue, on veut savoir si oui ou non, on va changer la loi», a lâché Marie Humbert, qui avait tenté d'euthanasier son fils, tétraplégique depuis un accident de voiture. «Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, ils ont tous dit qu'il fallait que cela change. Alors, vous le faites ou pas ?»

Mercredi soir, dans cette salle de la maison de la chimie, à Paris, la scène est lourde d'émotions et de tensions. A l'initiative de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), tous les candidats ou leurs représentants ont été conviés à donner leur réponse à la question : faut-il permettre dans certaines conditions la mort par un geste actif à une personne qui le demande, comme cela se passe en Belgique ou en Hollande ? Un débat d'actualité : hier matin, une pétition, signée par 2 000 médecins ou soignants, appelait «à dépénaliser l'euthanasie» ­ quelques jours avant le procès d'une infirmière et d'une médecin à Périgueux, accusées d'avoir donné volontairement la mort à une patiente, au stade terminal d'un cancer du pancréas.

Tard dans la soirée, Marie Humbert paraissait déçue. Comme si tout était figé. Or, à entendre les différents représentants des candidats, les choses bougent. D'abord, parce qu'une loi sur la fin de vie a été votée, il y a un an, à l'unanimité. ce texte autorise beaucoup de choses ; ainsi, un patient pe