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Les jeunes économistes pour Ségolène

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Réunis à l’Ecole normale supérieure de Paris à l’initiative du mécène Pierre Bergé, une brochette d’économistes français sont venus dire, non sans esprit critique, tout le bien qu’ils pensaient du programme économique de la candidate soc
Au nom de \"l\'urgence sociale et culturelle\", Ségolène Royal s\'est engagée jeudi à rouvrir \"très vite\" les négociations avec les syndicats d\'intermittents du spectacle pour réformer leur système d\'indemnisation-chômage si elle accède à l\'Elysée en mai prochain. /Photo prise le 8 mars 2007/REUTERS/Jacky Naegelen (Ségolène Royal en campagne REUTERS)
par Christophe ALIX
publié le 9 mars 2007 à 7h00

Les jeunes économistes disent oui à Ségolène Royal. Réunis jeudi soir à l'école normale supérieure de Paris à l'initiative du mécène Pierre Bergé, une brochette d'économistes français sont venus dire, non sans esprit critique, tout le bien qu'ils pensaient du programme économique de la candidate socialiste et de sa capacité à ranimer la croissance en France.Issus pour la plupart de la toute nouvelle école d'économie de Paris inaugurée il y a deux semaines par le premier ministre Dominique de Villepin, ils se sont engagés en faveur d'une politique résolument réformiste mais ancrée à gauche c'est à dire loin d'une vision sarkozyenne qualifiée à de multiples reprises de «rétrograde», «incohérente» ou encore «dangereuse».

Seuls Thomas Piketty et Daniel Cohen, à l'origine de la PSE (Paris school of economy) étaient absents mais avaient envoyé des messages de soutien. Au final deux heures de débats très denses, souvent de haute volée pour dire que contrairement aux idées reçues et ce que dit la droite, la France n'est pas si figée, s'est déjà largement modernisé et adapté à la nouvelle donne internationale ces dernières années et que les marges de manoeuvre existent sans avoir besoin d'en passer par une réforme radicale à la manière d'un Nicolas Sarkozy.

Spécialiste de l'économie de la connaissance, Philippe Aghion qui enseigne à Harvard a d'abord insisté sur la nécessité de rattraper le retard de la France dans l'enseignement supérieur. «Dans l'économie de l'