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Libération

Barre s'absout de tout antisémitisme

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Dans un texte communiqué à l'AFP, il entend mettre fin à la polémique qu'il a suscitée.
publié le 10 mars 2007 à 6h33

Ne dites pas que je suis antisémite puisque je ne le suis pas : c'est en substance ce que Raymond Barre a déclaré vendredi, entendant ainsi mettre un terme à la polémique qu'il a suscitée en défendant Maurice Papon, Bruno Gollnisch (FN), condamné pour propos négationnistes, et en s'en prenant à un «lobby juif capable de monter des opérations indignes».«Je n'accepte pas les attaques dont je suis l'objet à propos de récentes déclarations que j'ai faites sur France Culture» le 1er mars, écrit-il dans une déclaration transmise à l'AFP.

Choisi. Dans son plaidoyer pro domo, l'ancien Premier ministre rappelle qu'il est «gaulliste» et a choisi son «camp depuis longtemps» : «Je suis et j'ai toujours été du côté des survivants de l'Holocauste pour condamner la barbarie et ses complices.»«Nul ne peut trouver dans mes activités de professeur, dans mes responsabilités à Bruxelles, dans mon action de Premier ministre et de maire de Lyon, la moindre trace d'antisémitisme, pour une raison simple, c'est que je ne suis pas antisémite, en aucune façon», ajoute-t-il.

Décision. Revenant sur le «lobby juif», il «incrimine l'instrumentalisation par un petit comité de soi-disant porte-parole de la communauté juive» et dénonce «ce "lobby de gauche" qui ne représente pas [...] la communauté juive de France». Il rappelle avoir dit après l'attentat de la rue Copernic, en 1980, que la «communauté juive est une communauté française qui est