Menu
Libération

DSK, un retour en grâce très négocié

Article réservé aux abonnés
Sortant de son silence, Strauss-Kahn appelle Bayrou à rejoindre la candidate du PS.
publié le 10 mars 2007 à 6h34

Il revient. Après plusieurs semaines d'une remarquable discrétion, Dominique Strauss-Kahn est de retour dans la campagne socialiste. Il verra Ségolène Royal dimanche. Avant de l'accompagner à Charleville-Mézières et Reims, vendredi, avec plusieurs réunions publiques.

La mise en scène de ce retour en grâce a débuté vendredi midi, par la publication dans le Monde daté de samedi d'un entretien où l'intéressé assure que la question d'un DSK Premier ministre d'une majorité bayrouiste «ne se posera pas».«Si [Bayrou] va jusqu'au bout de sa logique, il se prononcera contre l'alliance avec Nicolas Sarkozy. Cela fera une belle majorité pour battre Sarkozy et pour changer la France», déclare-t-il. Deuxième acte le soir, sur France 2, où il réinvite le candidat centriste à rejoindre le «pacte présidentiel» de Ségolène Royal.

Cette montéeen visibilité du chantre de la posture sociale-démocrate, alors que grimpe la cote sondagière de François Bayrou, serait, à en croire ses partisans, presque fortuite : «Mais elle est d'autant plus opportune que DSK a une crédibilité assez forte dans certaines catégories sociales séduites par les positions de Bayrou.» Un contexte qui permet à l'un des deux vaincus de la primaire socialiste de revenir dans le jeu en position de force. Non sans mal.

Car, après l'épisode de la mission sur la fiscalité confiée par la candidate et la tentative avortée d'un meeting commun à Sarcelles, Ségolène Royal avait, dès mi-février, demandé