Ne rien attendre de Jacques Chirac. Tel est pour Nicolas Sarkozy le principe de base. Trop de fois, il a espéré, attendu, des gestes de son aîné qui ne sont jamais venus. Dimanche (à 20 heures), pour son ultime causerie radiotélévisée à ses «chers compatriotes», le chef de l'Etat a écrit lui-même un texte court (une dizaine de minutes) que ses proches annoncent comme «très personnel». «Sans nostalgie», il tentera d'expliquer où il a voulu mener la France et insistera «sur les chantiers d'avenir et les grands défis qui attendent la France et, au-delà, l'humanité». Il annoncera qu'il ne se représente pas. Mais il n'apportera pas, à cette occasion, de soutien à Sarkozy. «Cela serait en parfaite contradiction avec le grand moment de solennité voulu», dit un de ses plus anciens conseillers.
Trop impatient, comme souvent, Sarkozy avait cherché à imposer son calendrier au chef de l'Etat, faisant dire par ses proches que le soutien présidentiel lui serait accordé la dernière semaine de février. Il n'en a rien été. Et pour cause : l'Elysée n'a pas apprécié que le candidat de l'UMP s'empare des domaines réservés présidentiels en organisant une conférence de presse sur la politique étrangère (le 28 février), puis une convention sur la défense (le 6 mars), avant que Chirac n'ait fait part de ses intentions.
«Peurs». Persuadé que le Président lui accordera bien son soutien avant le premier tour, le candidat UMP a assuré jeudi soir sur France 2 qu'il mesurait l'i