Bruxelles (UE) de notre correspondant
Interrogé sur son bilan européen à l'issue de son dernier Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement, vendredi, à Bruxelles, Jacques Chirac a fait, pour la première fois, son mea culpa pour avoir perdu le référendum du 29 mai 2005 sur la Constitution européenne : «Je suis désolé, peut-être, de n'avoir pas fait tout ce qu'il aurait fallu pour éviter ce qui a été une mauvaise chose pour l'Europe et pour la France.» Le chef de l'Etat, qui s'exprimait lors de la conférence de presse finale, a reconnu avoir «échoué» sur le vote : «Et, pour vous dire toute la vérité, j'ai même été un peu surpris, ce qui prouve que, finalement, la démagogie a ses avantages.»
Il s'en est alors violemment pris aux tenants du non, qui ont «menti» aux Français et les ont «trompés» en leur affirmant qu'un vote négatif n'aurait aucune conséquence puisqu'il y avait un «plan B tout prêt, au fond de la poche», qui allait «ressortir avec des papillotes». Les Français se sont donc «laissé tenter par cette réaction un peu contestataire, ce que je comprends très bien, même si je le regrette».
Toujours au chapitre des regrets, il a reconnu que, en 2003, au moment de la crise en Irak, il n'aurait pas dû enjoindre aux pays de l'Est qu'ils feraient mieux de se «taire». Mais, alors qu'ils venaient à peine de terminer leur négociation d'adhésion à l'UE, s'est justifié Chirac, «en deux heures, sur un coup de fil de Wa