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Don d'organes : état d'urgence pour la greffe

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En 2006, seulement un tiers des malades qui ont eu besoin d'une greffe en France ont pu être transplantés.
par Jean-Pierre Scotti
publié le 12 mars 2007 à 7h00

A l'heure où de nombreuses ONG oeuvrent légitimement en faveur de

l'accès aux traitements dans les pays pauvres, il est urgent que

chacun soit conscient que cette situation dramatique concerne

directement des milliers de malades en ce moment même, en France : les

hommes, les femmes et les enfants dont la survie dépend d'une greffe.

La pénurie reste en effet une réalité dramatique : en 2006, seulement

un tiers des malades qui ont eu besoin d'une greffe en France ont pu

être transplantés.

Et pourtant, la greffe, ça marche. Il s'agit d'une thérapie qui a fait

la preuve de son efficacité.

Si, aux yeux des médias et du grand public, la greffe d'organe a perdu

son statut de médecine de l'exploit et de l'exception pour devenir une

technique presque banale, pour ceux qui la vivent « de près », qu'ils

soient malades ou soignants, elle ne sera jamais une médecine de

routine.

La transplantation rénale est la plus fréquente des greffes. C'est

aussi le meilleur traitement pour les malades dont les reins ne

fonctionnent plus et dont le nombre s'accroît régulièrement. Outre

l'amélioration très importante de la qualité de vie qu'elle procure

aux malades, la transplantation rénale améliore aussi leur espérance

de vie par rapport au traitement alternatif qu'est la dialyse.

Les greffes de cœur, de poumons, de foie sont la seule chance de

survie pour les personnes atteintes de pathologies en phase terminale

(insuffisance cardiaque, mucoviscidose, VIH, hépatite C, cancer du

foie, maladies orphelines et auto-immunes, et