A l'heure où de nombreuses ONG oeuvrent légitimement en faveur de
l'accès aux traitements dans les pays pauvres, il est urgent que
chacun soit conscient que cette situation dramatique concerne
directement des milliers de malades en ce moment même, en France : les
hommes, les femmes et les enfants dont la survie dépend d'une greffe.
La pénurie reste en effet une réalité dramatique : en 2006, seulement
un tiers des malades qui ont eu besoin d'une greffe en France ont pu
être transplantés.
Et pourtant, la greffe, ça marche. Il s'agit d'une thérapie qui a fait
la preuve de son efficacité.
Si, aux yeux des médias et du grand public, la greffe d'organe a perdu
son statut de médecine de l'exploit et de l'exception pour devenir une
technique presque banale, pour ceux qui la vivent « de près », qu'ils
soient malades ou soignants, elle ne sera jamais une médecine de
routine.
La transplantation rénale est la plus fréquente des greffes. C'est
aussi le meilleur traitement pour les malades dont les reins ne
fonctionnent plus et dont le nombre s'accroît régulièrement. Outre
l'amélioration très importante de la qualité de vie qu'elle procure
aux malades, la transplantation rénale améliore aussi leur espérance
de vie par rapport au traitement alternatif qu'est la dialyse.
Les greffes de cœur, de poumons, de foie sont la seule chance de
survie pour les personnes atteintes de pathologies en phase terminale
(insuffisance cardiaque, mucoviscidose, VIH, hépatite C, cancer du
foie, maladies orphelines et auto-immunes, et