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Libération
Décryptage

Douze ans de promesses, plus ou moins hasardeuses

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Jacques Chirac a multiplié les déclarations mirobolantes pour des résultats souvent mitigés.
publié le 12 mars 2007 à 6h35

Il a beaucoup promis. Depuis son premier mandat, en 1995, Jacques Chirac a distribué gages et promesses. Décryptage.

Fracture sociale «Une fracture sociale se creuse dont l'ensemble de la nation supporte la charge.» 17 février 1995

Joli coup de communication politique, la «fracture sociale» n'a pas été réduite. En 1995, face à un Edouard Balladur aux allures compassées, Jacques Chirac se posait en gaulliste social : «Je n'accepte pas de voir près d'un million de nos compatriotes contraints de vivre du RMI.» Douze ans plus tard, le nombre d'allocataires du RMI est toujours supérieur au million. Le taux de chômage reste élevé et la décrue de 2006 est contestée, l'Insee s'avouant incapable de dire si le taux de chômage s'établit à 8,6 %, comme l'assure le gouvernement, ou à 9,2 %, comme semblerait le montrer la dernière enquête emploi de l'Insee. «Je n'accepte pas que l'on privilégie toujours le traitement statistique, le traitement social du chômage», lançait en 1995 le candidat Chirac. C'est exactement le reproche qui est fait, douze ans plus tard, à son gouvernement. François Wenz-Dumas

Dialogue social «Je m'engage à agir plus par le dialogue social que par la loi.» 27 février 2002

Qui doit fixer les règles en matière sociale ? Les partenaires sociaux ou le législateur ? En 2002, le candidat Chirac proposait, en réaction à l'action de Lionel Jospin et Martine Aubry sur les 35 heures, de ne légiférer qu'après avoir laissé au patronat et aux syndicats le temps de la négociation. Resterait alors au législateur, «à valider l'accord ou faire un autre choix, mais en pleine connaissance de cause». La loi Fillon du 4 mai 2004 fixe en préambule ce pr