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Libération

Les «anti» en campagne

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Ils ne militent pas pour un candidat, mais contre. Sur le web s'agite une mouvance anti-Sarko et une autre anti-Royal. En attendant un site anti-Bayrou ?
Nicolas Sarkozy s\'engage à faire de la lutte contre la pauvreté, en particulier celle des enfants, une priorité, Ségolène Royal veut, au-delà de l\'urgence, s\'attaquer aux problèmes de fond en matière de logement et François Bayrou prône une stratégie globale. /Photo d\'archives/REUTERS (REUTERS)
par Alexis DANJON
publié le 12 mars 2007 à 7h00

Anti-Sarkozy contre anti-Royal. A 41 jours du premier tour de l'élection présidentielle, c'est la tendance de la campagne sur le web. Pas encore d'anti-Bayrou, du fait de sa percée tardive dans les sondages. Mais au moment où internet s'offre une place de choix dans la campagne, cela ne saurait tarder.Bien avant le ni-ni de Bayrou, le non-non des anti-Sarko. «On a créé le site dès septembre 2005, explique Maxime, responsable des relations presse du mouvement AntiSarko. Au début, c'était juste une réaction de jeunes militants de gauche exaspérés par le manque de recul des médias et de la gauche devant les incohérences de Sarkozy.»

Même son de cloche du côté des anti-Royal. Gabie, «porte-parole» de Désert d'avenir, «a vu, il y a quelques mois, une candidate socialiste monter, monter, à cause, ou grâce aux médias. C'est une candidate qui nous faisait peur et on a voulu dénoncer cette illusion.»

Leurs moyens pour «démasquer» les candidats des deux principaux partis: un ensemble de vidéos, d'articles, de tracts et même un livre et une boutique en ligne chez les anti-Sarko, «une bonne idée» confie l'anti-Royal.

L'originalité des anti, c 'est précisément de ne pas donner de consigne de vote pour tel ou tel candidat, mais d'adopter une démarche purement négative: