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Libération

Ségolène Royal loue sa fibre paysanne

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publié le 12 mars 2007 à 6h34

Ballon de rouge du Poitou sur pavé de charolais juste à point : c'est sur ce petit-déjeuner de campagne que Ségolène Royal a fort virilement attaqué, tôt samedi matin au pavillon Planète viande, sa tournée au salon de la porte de Versailles. Jacques Chirac avait ouvert, le week-end précédent, le bal des politiques, la candidate socialiste le clôture. Non sans tenter d'emblée le parallèle : «Il a un bon contact avec les agriculteurs. Il aime ça. Moi aussi, d'ailleurs.» Mais elle se démarque illico, de bonne guerre : «Tous les chantiers sont devant nous, rien n'est réglé.» Policiers, service d'ordre du PS et responsables de la sécurité du salon, le cordon sanitaire entourant la candidate ­ ou posté dans les allées ­ est impressionnant. Ségolène Royal, qui disait cette semaine craindre un «comité d'accueil» des jeunes UMP, est à l'aise. Pose avec agneau dans les bras, flatte le museau d'une parthenaise, de même que les espoirs des éleveurs : «Je n'accepte pas que d'autres pays puissent exporter de la viande en France alors que les contrôles sanitaires ne sont pas de la même qualité.» Certains membres de l'équipe sont nerveux, craignant l'incident. Celui-ci n'aura pas lieu. Tout juste le «Ségolène, on ne veut pas de vous» d'un visiteur, vertement repris par un collaborateur de Royal. Et un oeuf qui termine discrètement sa trajectoire sur le matériel d'un photographe. Davantage que la candidate, c'est l'attelage des journalistes, tour à tour qua