François Bayrou veut être «le candidat des Français, de tous les Français». C'est ce qu'il a dit mardi , et c'est pour cela, a-t-il ajouté, qu'il va «dans les usines, en campagne et aussi en banlieue ».Mardi donc, c'était «journée banlieue» pour le candidat de l'UDF, toujours au beau fixe dans les sondages.. Rendez vous avait été donné à la presse à 12h Gare du Nord, RER D .
L'occasion pour Bayrou d'arriver par l'entrée principale et de prendre son premier bain de foule. «François, François», crie une jeune femme apparemment sous le charme. A chaque fois, Bayrou prend le temps, serre des mains, répond gentiment aux questions.
Résultat : il faut 45 minutes pour traverser la gare et le train de 12h04 est raté. Du coup, Bayrou en remet un petit coup sur le quai et improvise une nouvelle séance de question-réponse.
«Dites, monsieur Bayrou, c'est combien le ticket de métro ? », lance quelqu'un. «2,10 euros», répond Bayrou en souriant, «j'ai consulté le dossier de presse». Bien lu, c'est effectivement le prix d'un trajet de Paris à Saint-Denis.
Finalement, le train part avec Bayrou et une cinquantaine de journalistes. Deux stations jusqu'à Saint-Denis.
Et là, on recommence : Bayrou va mettre plus d'une heure pour faire trois cents mètres. Sur les quais, on le reconnaît, on l'interpelle.
«J'habite Saint-Denis, je suis en procédure d'expulsion, j'ai une fille de huit mois. Qu'est-ce que vous pouvez faire pour moi?»,
Une journée en banlieue avec Bayrou
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par Alexis DANJON
publié le 13 mars 2007 à 7h00
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