Azouz Begag soutiendra François Bayrou, dont il juge la candidature «salutaire pour la démocratie». Le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances est le premier (et seul ?) membre du gouvernement à ne pas se rallier à Nicolas Sarkozy. Jean-Louis Borloo et Gilles de Robien doivent encore se prononcer.
Coup de griffe. Les relations entre Begag et Sarkozy sont exécrables. «Cela fait dix-huit mois que je n'ai plus adressé la parole au ministre de l'Intérieur, parce que j'ai osé le sacrilège de dire en novembre 2005 que ce n'était pas bien de prononcer des mots tels que "racaille" et de vouloir nettoyer les banlieues au Kärcher», a expliqué Begag sur France Info. François Fillon, conseiller politique de Sarkozy, n'a pas apprécié et en a profité pour donner un coup de griffe à Dominique de Villepin : «Il est assez rare qu'un ministre s'oppose de manière ouverte et permanente à l'un de ses collègues [Sarkozy, ndlr]. C'est ce qu'a fait Azouz Begag, sans d'ailleurs être complètement empêché de le faire par le Premier ministre.»
Bayrou a également reçu le soutien du candidat ultralibéral Edouard Fillias, qui a déclaré forfait, faute d'un nombre suffisant de signatures. Son parti, Alternative libérale, milite contre l'«Etat nounou» et pour la suppression de l'ISF.
«Rien d'incompatible». Pendant ces ralliements, le «Borloo show» continue. Présentant hier son livre, l'Architecte et l'Horloger, le ministre de la Cohésion sociale a fix