C'est «un moment important». Le début d'un «nouveau cycle qui commence», assure François Bayrou. Hier, il était le deuxième candidat à la présidentielle à venir répondre aux questions des petits patrons de la CGPME. Il y a trois semaines, Nicolas Sarkozy n'avait pas emporté le triomphe escompté. Là, le candidat de l'UDF est presque en terrain conquis. L'un des membres du syndicat patronal invitant même les personnes présentes dans la salle à se lever à son arrivée dans l'auditorium. Personne ne rechigne, on l'applaudit même chaleureusement. Car, à la CGPME, le slogan «ni droite, ni gauche» plaît.
Pêche, musée. Bayrou n'a même pas besoin de faire assaut d'amabilité. Il caresse les chefs d'entreprise dans le sens du poil en leur expliquant qu'«il n'y a pas de politique sociale efficace sans une économie en bonne santé, ni d'économie en bonne santé sans une société en bon état». Qu'il est «pro -entreprises» et souhaite introduire en France un SBA («small business act»), un équivalent de la politique américaine qui permet notamment de réserver une partie des marchés publics aux PME. Mais le candidat, très tranquille, n'hésite pas non plus à froisser l'auditoire. Comme sur la possibilité de travailler le dimanche. La première question qui lui sera posée par un patron souhaitant cette extension. «J'y suis hostile», dit Bayrou, dans un grand silence qui tombe d'un coup. «Si on ouvre tous les commerces le dimanche, je sais qui sera