Menu
Libération

Ségolène Royal reprend sa «liberté»

Article réservé aux abonnés
Hier soir, elle a retrouvé les accents de sa campagne interne et contré Bayrou sur le thème du changement.
publié le 16 mars 2007 à 6h40

La candidate qui tient ses promesses. C'est ce rôle qu'a endossé Ségolène Royal, hier soir sur France 2, lors de l'émission A vous de juger. «Dans une campagne très longue, où chacun prend le temps de réfléchir, il faut être dans la logique de la preuve, diagnostiquait un de ses proches avant le rendez-vous. Convaincre les gens pour qu'ils se disent : "Banco, on y va."» Et c'est bien sur la corde de la conviction qu'a joué la socialiste. D'abord, en tentant de préserver le monopole du changement et de résoudre la question de la concurrence de François Bayrou et de Nicolas Sarkozy. «Les Français ont besoin et envie d'un changement profond. Ils ont le choix entre un candidat qui prolonge ce qui existe, le candidat de l'UDF dont on attend le programme et la candidature que je représente.»

Un renouveau qu'elle incarne jusque dans son parcours et son investiture par les militants du PS : «Ma désignation était imprévue, ce n'était pas dans la logique du PS», n'a pas manqué d'expliquer Royal, qui a martelé que «les nouveaux adhérents sont comme les Français : ils ont soif de changement». Elle a voulu préserver une de ses principales ressources : celle de la nouveauté, qui, ces derniers temps, semblait l'avoir délaissée. «J'ai eu beaucoup de liberté dans le débat interne. J'ai été moins libre parce que je suis appuyée par une organisation politique. [...] Je suis dans la dernière ligne droite. Je reprends toute ma liberté.»

Convaincre, donc, n