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Libération

A New York, Villepin rêve à un avenir de pompier planétaire

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Il n'exclut pas un poste à l'ONU, dont il a rencontré le secrétaire général.
publié le 17 mars 2007 à 6h41

New York correspondance

Ce n'est pas seulement pour échapper à l'air de la campagne présidentielle que Dominique de Villepin est venu passer deux jours à New York et à Boston. Avec pour seul rendez-vous officiel prévu une rencontre avec le nouveau secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le Premier ministre a en fait posé des jalons pour l'avenir. «J'ai des idées assez claires» pour l'après-Matignon, a-t-il reconnu sans rien vouloir dévoiler. Il voit grand. A l'échelle planétaire : il se verrait bien en «gestionnaire de crises» mondiales.

Son passage en politique n'aurait été qu'un accident de parcours, parce que Jacques Chirac l'a appelé «en mission» au gouvernement, a-t-il expliqué sur la chaîne publique PBS. Mais, au fond, il est avant tout un diplomate, un «homme de combat, de mission, d'action». Et ce à quoi il a été formé, c'est à «gérer des crises». C'est un métier, a-t-il confié à quelques journalistes, qui implique «beaucoup d'humilité et d'ambition».

Quatre ans après son fameux discours contre l'intervention militaire en Irak, il s'est bien gardé de clamer «j'avais raison». Mais c'est avec cette carte de visite en poche qu'il a profité de son retour à l'ONU, puis d'un discours à la prestigieuse université Harvard, à Boston, pour rappeler qu'il n'a pas perdu la main sur les grands dossiers internationaux : Irak, Iran, Darfour, plan de paix pour le Moyen-Orient...

Dominique de Villepin espère-t-il un poste aux Nations unies ? Il