Chacun son style. Pour François Bayrou, la campagne 2007 est affaire de «labourage», quand, pour Ségolène Royal, ce serait plutôt une question de visibilité. Hier, au Salon de l'étudiant à Paris, le candidat UDF a progressé plusieurs heures dans les allées «à la vitesse du tracteur», sa rivale socialiste s'accommodant d'une visite éclair mais médiatisée.
Conversation. Sitôt arrivé porte de Versailles, l'ex-ministre de l'Education nationale a livré son credo. A l'en croire, il n'est pas là parce que les étudiants sont des «voix à prendre», mais parce qu'ils sont l'«avenir du pays». Le candidat UDF, à défaut de répondre aux questions précises de ses interlocuteurs, prend le temps de la conversation. Parfois en pure perte. Coincé dix minutes par le Béarnais décidé à promouvoir sa vision d'une université «plus professionnalisante», Joachim, enfin libéré, confie : «J'ai ma carte à l'UMP.» Mais parfois avec bonheur. Cédric, jeune président d'Atypik, association qui défend le pouvoir d'achat des 16 -25 ans, salue son idée d'autoriser la création de deux emplois sans charges par entreprise : «C'est pour ça que je vais voter pour vous», dit-il. En aparté, il précise : «J'étais sur un vote Sarko, mais il veut les pleins pouvoirs à l'Etat, limite régime dictatorial, et ça m'embête.»
Le candidat centriste décline la «grande vague d'espoir» qu'il a fait naître. Et assure qu'il imposera un changement de rythme : «Il faudra a