Menu
Libération

«Nicolaaaas» s'emballe au Zénith...

Article réservé aux abonnés
Le candidat a choisi le registre lyrique et les citations à gogo pour les jeunes de l'UMP, hier.
publié le 19 mars 2007 à 6h42

Oh jeunesse UMP, oh mes fans, suis-je toujours le plus beau, suis-je bien votre idole ? Lorsqu'il monte sur la scène du Zénith plein à craquer, hier après-midi à Paris, Nicolas Sarkozy peut se rassurer : les filles défaillent avec des cris stridents («Nicolaaaas...») et le public entonne des «ho, ho, ho, ho, ho...» de rappel avant même le début du show. Derrière son micro, il mixe amour, émotion, histoire de France et héros pour s'offrir d'énormes acclamations. Plus le cliché est lourdingue, plus ça marche. «La jeunesse, c'est la promesse des commencements, des soleils qui se lèvent sur les mondes endormis», fait par exemple un carton à l'applaudimètre. Quand il cite Baudelaire, c'est mieux : «Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage, traversé ça et là par de brillants soleils.» Mais lorsqu'il bute sur les mots et finit par écorcher des vers de Rimbaud, on se dit que tout cela sonne décidément très faux.

«Maman chérie». Au milieu des spots, la star prend des accents de prédicateur : «Vivez, aimez, espérez, ne renoncez jamais, n'arrêtez jamais, ne vous inclinez jamais, j'ai besoin de vous, debout.» Par-dessus tout, Nicolas Sarkozy aime à parler de lui. De lui et de sa môman, quand il répète à trois reprises «ma petite maman chérie» en citant une lettre du résistant communiste Guy Môquet, écrite juste avant d'être fusillé. La vedette UMP en est toute retournée : «Etre jeune, c'est savoir accepter d'être bouleversé par la sincérité d