Nicolas Sarkozy, 52 ans, candidat UMP à l’Elysée, a mis, depuis son entrée en politique il y a plus de trente ans, son énergie au service d’une ambition ultime: devenir président de la République.
Il a tout mis en oeuvre pour succéder en 2007 à Jacques Chirac, son ancien maître en politique qu'il avait «trahi» pour rejoindre Edouard Balladur à la présidentielle de 1995.
Depuis 2002 et son arrivée au gouvernement, dans le sillage de la réélection de Jacques Chirac, M. Sarkozy est omniprésent, faisant dire à son conseiller politique, François Fillon, qu'il «affiche sa candidature» depuis «quatre ans déjà».
Cet ambitieux, qui n’aime rien tant qu’on l’aime et le dissimule mal, reste l’homme politique le plus populaire à droite et a désormais rallié à sa candidature la plupart des membres du gouvernement, dans l’attente d’un soutien de Jacques Chirac.
Initialement adepte de la «rupture», il l'a toutefois adoucie en «rupture tranquille», notamment face aux critiques, y compris dans son propre camp, sur son «libéralisme» ou «atlantisme».
«Sarko», comme l'appelle son entourage, est persuadé que «la France se donnera à celui qui en a le plus envie» et a de l'énergie à revendre.
Ce fils d’immigré hongrois l’a montré depuis 2002 aux ministères de l’Intérieur, de l’Economie, et à partir de juin 2005, de nouveau à l’Intérieur où il est revenu à l’occasion du remaniement gouvernemental après les échecs cuisants de