Olivier Besancenot, qui brigue pour la seconde fois l’Elysée au nom de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), après la présidentielle de 2002 qui l’avait fait connaître des Français, entend incarner la génération des trentenaires protestant contre un avenir incertain.
Après avoir séduit 1,3 million de Français en 2002, le postier «gavroche» révolutionnaire est revenu sur le devant de la scène médiatique lors de la campagne pour le «non» au référendum européen de 2005, conduite avec d'autres courants antilibéraux dont le PCF.
Mais alors que le front antilibéral cherchait un candidat unique pour l’Elysée, il a argué de divergences stratégiques avec le PCF et annoncé dès juin 2006 sa candidature.
Malgré sa popularité, qui tient autant à son «look» (jean-chandail) qu'à ses formules bien senties contre le libéralisme et ses réparties dans les débats télévisés, son score reste faible dans les sondages (sous 5%), au même étiage que ses concurrents antilibéraux.
Dans les meetings, le jeune facteur met toute son énergie à dénoncer la politique de la droite, sans oublier de viser les «sociaux-libéraux» du PS, dans l'attente du grand soir de la révolution prolétarienne.
A 32 ans, son atout est d’être l’un des rares candidats à avoir rejeté le statut de professionnel de la politique pour garder le contact avec le monde du travail: à la direction de la LCR depuis 1999, ce licencié en histoire a refusé le statut de permanent et continue de gagner sa vie