La Trinité-sur-Mer envoyé spécial
Une longère de pêcheur, celle de ses parents, juste en face de l'impasse des Farfadets. A quelques mètres, l'église et le monument aux morts, où figure le nom de son père, Jean, mort en 1942 après que son chalutier qui ramenait une mine allemande dans ses filets eut explosé. «Dans cette maison, le sol était en terre battue. Il n'y avait ni eau, ni électricité, ni les commodités même essentielles, qui étaient au fond du jardin.»
Enracinement. En racontant une enfance digne du Cheval d'orgueil, le livre de Pierre-Jakez Hélias, Jean-Marie Le Pen s'est offert samedi une séquence émotion sur ses terres de La Trinité-sur-Mer (Morbihan). Le candidat du Front national à la présidentielle s'est surtout plu à jouer de son histoire pour montrer son ancrage populaire et son enracinement. Car, selon lui, le «président de la République est l'incarnation du peuple. Il doit montrer d'où il vient et qui il est, avant de dire où il va». S'estimant être le seul défenseur de l'identité nationale, que lui dispute Nicolas Sarkozy avec la création d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, Jean-Marie Le Pen a expliqué à La Trinité que «pour être président de la République il faut connaître le pays dans sa profondeur politique, culturelle et psychologique. Aucun des éléments que ne maîtrisent les hommes et la femme du système qui nous ont conduits là où nous en sommes».
De la poudre aux yeux. Face à cette dimension que Le