Dominique Voynet, la candidate des Verts à la présidentielle, a lancé hier un appel à l'organisation, avant le premier tour, de débats «devant les Français» entre les candidats de gauche. Elle a appelé Ségolène Royal (PS), Marie-George Buffet (PCF) et Olivier Besancenot (LCR) à y participer. «Aucune de nos formations ne détient à elle seule les clés de l'avenir de la gauche du XXIe siècle, mais chacune a son rôle à jouer, sa responsabilité à assumer», a-t-elle déclaré devant le Conseil national interrégional (Cnir) des Verts hier. La gauche ne gagnera pas «en niant sa diversité» et «en invoquant le vote utile», a ajouté la candidate écologiste. Interrogée sur Canal +, elle a expliqué qu'il s'agissait de «montrer que l'on peut gouverner ensemble».
Lors du Cnir, les mauvais scores de Dominique Voynet dans les sondages (au mieux 1,5 %) ont provoqué de nouveaux grincements de dents. Le sénateur Jean Desessard, sous les huées d'une partie de l'assistance et les applaudissements de l'autre, l'a accusée de s'imaginer «ministre dans un gouvernement socialiste» et de courir après un «strapontin». Il lui a reproché de n'avoir pas laissé son excédent de parrainages à José Bové.
Dominique Voynet, elle, a regretté les «bourrasques» provoquées par les Verts, qui ont «perdu confiance en eux-mêmes» au point de souhaiter qu'elle quitte la partie au profit de Nicolas Hulot ou José Bové, ou de la soupçonner de vouloir abandonner en f