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Libération

José Bové qualifié in extremis pour la course à l'Elysée

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publié le 20 mars 2007 à 6h43

Fumée blanche pour José Bové, il est candidat à la présidentielle. Hier, à 17 h 38, la nouvelle se répand via le portable d'une journaliste qui attend devant les grilles du Palais Royal à Paris. «Bové président !» entonnent alors une vingtaine de militants. A l'intérieur, Jean-Louis Debré, tout nouveau président du Conseil constitutionnel, proclame la liste officielle des candidats à l'issue d'une séance plénière des «sages». Sur 42 000 formulaires envoyés aux élus à même de parrainer un postulant, 16 900 sont revenus, et les sages en ont validé 16 615.

Douze candidats seront en lice pour cette présidentielle, nettement moins que le record de 2002 où ils étaient seize. Cette fois, quatre femmes concourent, proportion jamais encore atteinte, et pour la première fois l'une d'elles, Ségolène Royal, peut l'emporter. Jean-Louis Debré énumère leur nom dans l'ordre donné par le tirage au sort (1). Cette annonce donne le coup de départ d'une nouvelle phase de la campagne avec temps de parole à la radio et à la télé, désormais également réparti entre les candidats (lire l'encadré ci-contre). Elle met fin à un long suspense pour les partisans de l'altermondialiste.

«La bite et le couteau». Rentré hier du Larzac, José Bové téléphone illico à Raoul-Marc Jennar, l'un de ses vingt porte-parole. «Il m'a dit : "On va la faire". Il parlait de l'insurrection électorale bien sûr», pétille ce théoricien altermondialiste. «503 parrainages validés», à peine trois de plus que l